Comme un besoin d'extérioriser.
☾☾ Je fixais le ciel à travers la fenêtre sale du Chaudron Baveur. Le torchon posé sur l'épaule droite, je me mis à rêvasser à la fin de mon service. La plupart des clients du bar et de l'auberge étaient repartis soit dehors, soit dans leurs chambres situé à l'étage. Il ne restaient que quelques clients dans le coin salon près du feu de cheminée sirotant un thé. Une image agréable à regarder, connaissant ce qui se passait dehors. Alors lorsque je pris quelques minutes pour moi à rêvasser à un avenir meilleur. Je finis par me désintéresser du ciel et finis d'essuyer les dernières tables et d'un coup de baguette relever les chaises propres dessus. Un recurvite au balai et voilà le sol qui se lave de lui même. Il y a quand même du bon être sorcière. Pas besoin de les faire soi même !
Je passais derrière le comptoir et observa les clients parler entre eux. Bon, ils ont pas l'air de se bouger le derche. Je finis par embarquer ma caisse de tasse et de verre pour l'emmener dans le bar. Je rangeais précautionneusement chaque pièce à sa place pour ne rien faire tomber. Une fois la caisse vide, je me dirigeais en arrière cour en passant par la cuisine. Réellement, j'étais chanceuse d'avoir trouvé ce job. Porte entre le monde sorcier et moldu, il était l'idéal pour passer inaperçu et entendre les rumeurs qui circulaient des deux mondes. Il suffisait de prêter une oreille discrète quand il fallait. Et parfois un ou deux verres et les langues se déliaient facilement. Je poussais la porte de l'arrière cour avant de faillir mourir d'une crise cardiaque.
-Par Merlin Mei ! J'ai failli mourir !
Je lui envoyais mon torchon sale et humide sur la figure avant de poser la caisse à sa place dans un coin. La surprise passé, je me retournai vers elle cette fois ci avec un sourire bienveillant. Je croisais les bras et m'assis en face d'elle comme si on venait de se quitter la veille.
-Qu'est ce qui t'amène dans le coin Miss ?
Mei-Lin Zhang. Elle était ma meilleure amie depuis nos onze ans respectif. Neuf ans que je la connaissais et qu'elle faisait partie de ma famille. Ma sœur de cœur. Je réalisais seulement qu'elle tenait un cancer en bâton dans entre ses doigts et je finis par pointer du doigt la chose en haussant un sourcil amusé.
-T'es au courant que tu pourrais être renvoyé rien que pour en posséder...
C'était plus la peine de lui faire la leçon. On avait beau le faire avec Seb, il n'en restait pas moins qu'elle ne nous écoutait pas sur ce sujet. C'était son exutoire. Comme moi les soirs de pleine lune. C'était devenu un moyen de m'évader de ce monde. Longtemps considéré comme une punition, une prison, s'en est devenu mon seul moyen de faire disparaître ma frustration et ma colère. Et a vingt ans, arrêter un loup garou frustré, c'est quasi impossible. Heureusement, Seb était là...
Je reportais mon attention sur mon amie et attendis qu'elle me réponde, m'octroyant une pause dans mon travail. De toute façon, j'avais bientôt fini ma journée. Aussi, avant qu'elle n'ajoute quelque chose.
-J't'offre un verre ?
Et puis, elle ne pouvait pas fumer ses saloperies à l'intérieur.